En France, 4,3 millions de personnes sont en situation de handicap, soit environ une personne sur 5. Selon le Code de la construction et de l’habitation, l’accessibilité du logement doit leur permettre, « avec la plus grande autonomie possible, de circuler, d'accéder aux locaux et équipements, d'utiliser les équipements, de se repérer et de communiquer ». Comme chaque Personne à Mobilité Réduite (PMR) a des besoins différents, il est nécessaire de poser le projet de rénovation intérieure avec un courtier en travaux et de le passer minutieusement en revue.
Les normes PMR, garantes de l’accessibilité à l’extérieur
Les normes PMR regroupent un ensemble de règles et d’exigences pour supprimer les obstacles physiques à se déplacer aisément et en toute sécurité.
En maison individuelle ou en logement collectif, elle traite des pré-requis pour le cheminement jusqu’à l’entrée du bâtiment : il doit avoir des repères pour les personnes mal-voyantes et pouvoir se faire en fauteuil (demi-tour compris, soit une largeur d’au moins 1,20 m). S’il est en pente, une bordure chasse-roues doit être prévue. Son revêtement doit être non meuble, non glissant, non réfléchissant et naturellement, sans obstacle.
Dans les logements collectifs, les normes PMR précisent aussi les largeurs des espaces de circulation, la suppression des seuils et ressauts, les aires de rotation, les ascenseurs, etc.
Les aménagements intérieurs, conformes aux normes PMR
Les normes PMR dictent aussi les aménagements intérieurs à respecter : la largeur minimale de 0,90 m pour les portes intérieures, avec des poignées accessibles et faciles à ouvrir, des prises électriques à une hauteur inférieure à 1,30 m du sol, etc. D’une manière générale, il faut prévoir un espace libre de 1,50 m de diamètre pour faciliter la circulation en fauteuil.
Pour chaque pièce, il existe un certain nombre de recommandations à respecter :
- Dans la salle de bain, une douche à l’italienne sans seuil à franchir et un revêtement de sol antidérapant, un siège de douche mural avec des barres d’appui solide à proximité, des commandes à portée de main (mitigeur et douchette), un lavabo accessible, avec un espace vide en dessous pour un usage en fauteuil…
- Dans la cuisine, une hauteur de plan de travail entre 80 et 85 cm, des meubles bas à ouverture facile, des interrupteurs et prises électriques à la bonne hauteur…
- Dans les WC, une barre d’appui latérale à 70-80 cm du sol, la hauteur de la cuvette entre 45 et 50 cm du sol, sans oublier l’espace de manœuvre de 1,50 de diamètre pour la rotation du fauteuil roulant, à l’intérieur et devant la porte…
L’accessibilité et le confort des PMR au cas par cas
Au-delà des normes PMR génériques, il est absolument essentiel de considérer le handicap en lui-même avant de vous lancer dans la rénovation intérieure de votre logement : en effet, les difficultés ne sont pas les mêmes pour une personne en fauteuil roulant et une personne déficiente auditive ou visuelle.
Le mieux est de vous rapprocher d’un courtier en travaux, à l’image de Khaled Nacer dans la région de Boulogne-sur-Mer, pour évaluer, avec lui, vos besoins spécifiques et prévoir les aménagements en conséquence.
Notez qu’il pourra également intégrer dans sa proposition le bon respect des conditions d’éligibilité des aides et subventions PMR comme MaPrimeAdapt’, le crédit d’impôt de 25 % pour l’adaptation du logement, la TVA à taux réduit de 5,5 %, sans oublier les aides locales et celles de la MDPH et des caisses de retraite.